CR – Jours de pluie à Pont-aux-lièvres

Zone dangereuse pour parler secrets, scénarios, spoilers et autres cachoteries

CR – Jours de pluie à Pont-aux-lièvres

Voici un CR du premier scénar fait sous Bloodlust metal.

Déjà il est bon de préciser que je joue avec de vieux amis et qu’on est séparé par de nombreux Km, donc on joue sous Skype + Rolisteam, une soirée par semaine.

De mon cote j’ai fait une aide de jeu avec tous les marqueurs d’états de tous le PJ sur une même feuille posée sur la table virtuelle à la disposition de tout le monde. Je dois avoir un print screen qq part si vous voulez voir la chose. Comme ca y’à des tokens qui sont disponible pour dépenser de l’effort, gagner de la fatigue etc… C’est très visuel.

On a fait les perso par mail avec une assez grande liberté laissée aux joueurs.

Par chance, j’ai eu Quatrius, petit noble Dérigion, fan de calligraphie. Donc je l’ai renommé Quatrius Chasson-des-Hernier et on a bosse ensemble sur un background qui collais bien avec le scenario.

Le second perso était un Gadhar assez porté sur la violence, le sexe et le corps à corps. Comme il n’avait pas de nom, hop je l’ai nomme Alou les poings rouges, on en a fait un ancien esclave évade, vivant dans les bas-fonds de Pôle, un peu brigand, un peu garde du corps. Donc lui remplace Loran et accompagne Quatrius Chasson-des-Hernier a Pont-aux-lièvres.

Le 3eme perso était un Hysnaton, lourdeau, né dans une caravane Sagrimes, nomme La Bête. Hop, j’en ai fait l’éclaireur, qui connait la région et qui accompagne Karim

Le 4eme joueur est arrivé en retard, et il a eu Karim, le prétiré du scénario, car sans lui La Bête luttait un peu pour trouver un intérêt a la partie.

Tout ca c’est fait un peu par chance mais ca a très bien marché, Quatrius et Karim donnant des taches à faire a Alou et a La Bête, donc plein de roleplay dès le début.

Le scenario c’est transforme en petit hui clos, chacun se demandant si l’autre n’était pas un peu la pour la même chose et donc lui pourrir la vie. Entre les acheteurs de l’auberge, les chercheurs du vieux manoir disparu, la confusion entre le manoir et l’auberge, c’était fort sympatique.

Par contre mon groupe ne s’est pas du tout intéressé a la mort du vieux mondain. Aneline Mondain a même cédé aux avances d’Alou, pour lui faire des confidences sur l’oreiller, du genre « Alou, je suis triste ici, mon mari me bat et je crois qu’il a tue son père pour hériter plus vite... il faut faire qq chose… » Ce a quoi j’ai une imitation de Francky Vincent qui répond : « oui oui, tourne toi mon petit fruit de la passion, Alou va te faire qq chose ». Bref une fois satisfait Alou a vite fait de tout oublier et de ne rien dire à personne. Et en fait, c’est pas grave, le scénar a bien tourne quand même.

Par contre Quatrius, a commence à réfléchir et a élaborer des plans. Du genre : Une branche de ma famille avait un manoir dans le coin, donc je suis en quelque sorte le seigneur des lieux, donc mes sujets – les mondains – réparent mon pont et je gagne les revenus. Il y a même eu une longue discussion sur les lois dérigionnes avec le Veden du camp pas loin. On en a conclu que oui peut être mais faute de preuves on ne change rien, et les preuves sont surement perdues qq part dans Pole ou dans les ruines du manoir. L’auberge appartient aux mondains et les recettes du pont aussi, par contre je fais stresser le joueur en disant, si les Mondain vendent a une grosse guilde, le contrat de vente peu inclure des choses qui empêcherai la famille Chasson-des-Hernier de reprendre ses doits sur Pont-aux-lièvres et ca serai bien de s’assurer que tout ca reste sous ton contrôle.

Ca m’ouvre l’option de créer le scénar : Retour a Pont-aux-Lièvres si Quatrius survit à écailles et plumes, venins et Toxine.

Bien sur le scénar fini par l’usurpation des lieux par le Veden et les PJ vendu en temps qu’esclaves.

Comme les PJ n’ont pas fait trop gaffe a Hanroi et a son vieux livre, l’apparition du vieux livre dans les mains du Veden, d’une bourse pleine a la ceinture du jeune Mondain, les a laissés un peu perplex, mais bien en colère – Bienvenue sur Taneaphis.
Erida
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Messagepar Erida » 21 Sep 2012, 16:22

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Re: CR – Jours de pluie à Pont-aux-lièvres

Et en bonus un CR d'un de mes joueurs:

Ce soir-là, à Pont-aux-Lièvres, il pleuvait à verse. Le seul bâtiment encore dressé au milieu des ruines accueillait les voyageurs de passage trempés jusqu’aux os, et leur offrait la chaleur bienvenue d’un foyer et d’un repas plutôt bon, au vu de l’endroit perdu dans lequel l’auberge était située.

Des siècles de pillages avaient transformé la bourgade pittoresque en champ de ruines, où de pitoyables spectres de maisons pouvaient encore se distinguer au milieu des restes calcinés de leur propre toiture. Le seul bâtiment encore debout était donc cette auberge trapue, se résumant à une tour fortifiée percée de rares fenêtres.
Dans la salle principale de cet établissement se massaient une quinzaine de personnes pour le plus grand bonheur de l’aubergiste qui s’affairait derrière son bar. Sa femme était cloitrée dans sa cuisine et un serveur maladroit circulait péniblement entre les tables en marmonnant la dernière commande qui lui avait été passée, histoire que sa cervelle en passoire ne la laisse pas s’échapper le temps qu’il parcours les quelques mètres qui le séparait du patron.

Assis à une table proche du feu se tenait Karim. Karim Ab Aloundi de son nom complet. Il était dernier fils d’une noble famille Bathras et avait choisi de s’exiler pour exercer ses talents de négociateurs à l’étranger. Ses frères ainés avaient en effet déjà annexé toutes les places disponibles dans le commerce familial et s’il voulait prouver sa valeur, seule lui restait la possibilité de fourbir ses armes loin de chez lui, dans l’ancien empire maintenant déchu, chez les Dérigions.

Il avait engagé un mercenaire pour l’escorter pendant cette affaire. La région n’était pas sûre et même si Karim possédait quelques bases en escrime, il était loin de pouvoir défaire le genre de danger –humain ou animal – qu’on pouvait aisément croiser par ici. Le mercenaire en question ne lui avait pas coûté très cher, c’était un hysnaton aux pieds fourchus et à la peux solide. Mais les muscles roulant sous son cuir et l’adresse avec laquelle il maniait son arme avaient rassuré le négociant. Le prix qu’il exigeait pour cette escorte était dérisoire au regard des tarifs de ses confrères et Karim n’avait pas hésité longtemps, l’avant-veille, au départ de Pôle. Il n’arrivait cependant toujours pas à l’appeler par le patronyme avec lequel s’était présenté le mercenaire. Il trouvait que « La Bête » ne convenait non seulement pas à un être pensant, fût-il hysnaton, mais surtout pas à un employé d’un négociant tel que lui. Peut-être finirait-il par s’y faire.

Son rôle ici était d’abords d’estimer l’établissement, puis de la racheter, avec ou sans le personnel à un prix qui deviendrait dérisoire lorsque la paix serait de nouveau de retour en Sourtie. En effet, le jeune empereur Dérigion essayait tant bien que mal de re-pacifier les régions entourant Pôle, histoire d’offrir à son peuple extra-muros autre chose qu’un quotidien de terreur et de famine. Les caravanes marchandes afflueraient alors par la bourgade, augmentant ainsi substantiellement la valeur intrinsèque de ladite auberge. Le fait que le seul pont praticable à des lieus jouxtait l’auberge y serait certainement pour beaucoup.

Karim fit un tour d’horizon des clients de l‘auberge. Un type massif à la force tranquille était occupé à se curer les ongles à l’aide de son couteau, les deux jambes nonchalamment étendues sur la table qui lui faisait face. Une femme sculpturale sirotait une choppe de Siffan accoudée au bar. Elle devait avoir dans les quarante ans et jetait à tout le monde un regard faussement détaché dans ses vêtements de baroudeuse. Ce qui semblait être un Dérigion était assis à une table voisine en compagnie d’un Gadhar. Ils discutaient à voix basse et le Dérigion avait l’attitude de qui est en terrain conquis. Un de ses compatriotes discutait avec une famille de paysans massés tout contre l’âtre. Ils étaient détrempés et très intimidés. Enfin un jeune type qui semblait boiter allait de tables en tables et entamait la discussion avec ses occupants. On avait prévenu Karim que la concurrence serait déjà certainement présente et ce fût le cas en la personne d’un certain Guile – lui avait appris La Bête – qui pour l’heure était apparemment sorti.

L’avant-veille, le propriétaire de l’auberge était mort. Son fils avait hérité de l’établissement et avait placé le corps de son père dans une chambre à l’étage afin que ses proches puissent lui rendre un dernier hommage. Karim y voyait là une aubaine, parce qu’il pensait pouvoir négocier plus facilement avec le fils qui n’avait pas consacré encore toute sa vie à cette auberge qu’avec le père qui risquait d’avoir un attachement sentimental empêchant toute négociation.

Il finit son verre et envoya l’hysnaton se renseigner sur les autres occupants de l’auberge. Au même moment le Gadhar de la table voisine se levait également et suivit la femme jusqu’alors accoudée au bar et qui montait à l’étage. Karim n’avait remarqué aucun geste d’invite de la part de la femme mais il avait très bien pu passer à côté.

Karim en profita pour se glisser à la table du Dérigion en proposant aimablement de partager sa compagnie. Sur un acquiescement de ce dernier, le Batranoban sorti négligemment du fragment de muffin qu’il gardait dans sa sacoche de ceinture et commença à l’ajouter à son tabac qu’il entreprit de rouler en forme plus ou moins conique. Il engagea pendant ce temps la conversation avec son nouveau compagnon de table et apprit qu’il venait ici pour revendiquer le bourg, arguant qu’il était le lointain descendant des seigneurs locaux – son nom était Quatrius Chasson-des-Hernier. Il était accompagné du Gadhar – Alou Poings-Rouges – qui lui servait de garde du corps, et qui n’était pas son esclave, malgré ce que Karim aurait pu penser de prime abord.

Quatrius se renseigna également sur Karim qui lui expliqua qu’il était un marchand de passage lui aussi accompagné d’un mercenaire. Ils finirent leurs consommations et l’Epice, puis Karim prit obligeamment congé. Quatrius, de toute façon semblait avoir mal supporté la drogue et se dirigeait d’un pas aussi précipité que possible vers la porte, malgré les sceaux qu’il tombait encore dehors.

Karim se dirigea ensuite vers la table du type massif et lui proposa de se joindre à lui. Il lui offrit une Siffan dans un souci de politesse appuyé et apprit de lui qu’il était un ancien soldat. Il se nommait Barnar et travaillait ici à maintenir l’ordre. Il était navré de la disparition du Vieux Mondin, père de l’actuel propriétaire et espérait que ce dernier saurait gérer au mieux l’établissement, en laissant sous-entendre qu’il était légèrement tire-au-flanc.
Une fois l’entrevue avec Barnar terminée, Karim se dirigea vers le bar et discuta un peu avec le patron. Il le mit en confiance et laissa entendre qu’il comprenait la situation difficile dans laquelle se trouvait l’aubergiste. Quand l’aubergiste lui demanda ce que Karim faisait dans la vie, le Batranoban lui expliqua qu’il était dans les affaires immobilières et qu’il était de passage. Il donna son avis sur tel ou tel détail de l’établissement en espérant que Mondin – le patron – lui demanderait ce qu’il estimait pouvoir en tirer. Karim attrapa la perche et fit comprendre au tenancier qu’un petit tour du propriétaire lui permettrait de se faire une meilleure idée. Il lui dit également qu’il pouvait faire profiter Mondain de ses conseils éclairés de professionnel. Mondain déclara s’en trouver ravit et lui fit visiter l’établissement rapidement.

Les murs semblaient sains, le tout bien entretenu. La toiture ne paraissait pas vouloir s’envoler à la première tempête et l’ensemble lui parut largement convenable. Il estimait la valeur à environ 2 000 cestes, ce qui était la limite maximum de ses employeurs. Il lui faudrait alors jouer un jeu serré, naviguer entre un prix trop bas qui arrangerait ses affaires mais aussi celles de ses concurrents et un prix trop haut qui les découragerait mais qui ne lui permettrait pas forcément de rentrer dans ses frais.

La visite terminée, Karim et Mondin retournèrent dans la salle principale pour la trouver presque vide de tous occupants. Tout le monde semblait être parti se coucher sauf la famille de paysans qui restait pelotonnée près du feu. Quand Mondin leur fit sign,e de déguerpir le chef de famille, Jacques Dugouret, essaya de mendier une chambre, parce que sa maison fuyait du toit et qu’il pleuvait beaucoup. Devant le refus impitoyable de l’aubergiste, Karim fit le grand seigneur en leur payant une chambre.

Alors que Mondin s’en retournait en grommelant qu’il ne fallait pas les encourager à mendier, Karim apprit des paysans qu’ils avaient l’habitude de demander au vieux Mondin l’hospitalité et que ce dernier acceptait la plupart du temps. Avec le changement de propriétaire, ces largesses ne semblaient plus pouvoir durer. Après avoir souhaité bonne nuit à tout le monde Karim parti se coucher.

Le lendemain matin, Karim veilla à ce que la famille paysanne reçoive bien le petit déjeuner pour lequel il avait aussi payé. Il ne faisait pas ça par bonté d’âme, mais il essayait de mettre le maximum de gens de son côté, fut-ce des paysans. Puis il prit tranquillement son petit déjeuner en compagnie de La Bete. L’hysnaton ne lui apprit pas grand-chose, il avait passé sa soirée à essayer d’espionner les gens à l’étage mais n’en avait rien tiré de probant.

Il fit part à Karim de son intention d’aller fureter du côté du camp militaire de l’autre côté du pont et le Batranoban jugea l’idée excellente. Passant à leur table Mondin saute sur l’occasion pour réclamer sa taxe de passage. Devant l’hysnaton à qui le rouge vient de monter aux joues, il argumente qu’il faut bien entretenir le pont et que ça coûte de l’argent. Karim paye le passage du mercenaire à sa solde pour apaiser les esprits en se demandant s’il aura assez de liquidité pour expédier cette affaire. Mondin s’éclipsa discrètement et l’hysnaton se calma un peu avant d’aller préparer ses bagages, laissant le négociant seul à sa table.

Quelques minutes plus tard, des éclats de voix parvinrent du dehors. Barnar s’y dirigea d’un pas alerte et pressé et Karim décida de le suivre, poussé par sa curiosité. A l’extérieur, Mondin était en pleine discussion avec ce qui semblait être le chef de la caravane à propos du montant de la taxe. Elle était visiblement trop élevée pour lui. Il argua que du temps du vieux Mondin, c’était beaucoup moins cher et qu’il était possible de s’arranger. Barnar s’en mêla et le chef de la caravane se vit brusquement escorté de trois types qui se ressemblaient comme d… Trois gouttes d’eau. Les menaces volèrent jusqu’à ce que l’interlocuteur de Mondin fasse un geste et décide de payer le prix demandé. Visiblement énervé, Barnar fini par rentrer dans l’auberge suivit d’un Mondin qui ne s’en était pas si mal sorti.

Au moment où il allait revenir dans l’auberge, Karim entrevit des mouvements dans les ruines du village. En scrutant il aperçut le Dérigion de la veille, celui qu’il ne connaissait pas, accompagné du boiteux qui furetaient dans les décombres. De là où il était il ne voyait pas clairement ce qu’ils faisaient, mais il remarqua quand même que le type sensé boiter ne boitait plus tant que ça… Il se promit d’en parler à l’hysnaton dès son retour, pour qu’il suive discrètement ces deux-là.

Le tavernier monta à l’étage pour aller en parler avec sa femme. D’autres cris éclatèrent suivis d’un coup sourd. Précipitamment, Karim monta les quelques marches pour tomber sur un spectacle curieux : Alou Poings-Rouges sortait de la chambre des Mondins alors que le tavernier gisait au sol. Avec l’aide de sa femme, Karim le disposa sur leur lit et il découvrit que sa mâchoire avait visiblement souffert d’un coup violent. Mondin avait visiblement très mal mais il ne pouvait clairement articuler ses cris, il devait avoir la mâchoire fracturée.

La Bête était revenue sur ces entrefaites et il aida Karim à porter Mondin sur une charrette puis de l’autre côté du pont où ils furent rejoins par Quatrius. Pendant le trajet, l’hysnaton profita de la faiblesse de l’aubergiste pour lui déclarer cyniquement qu’il ne paierait pas la taxe pour ce passage.

Une fois chez les militaires et Mondin entre les mains du médecin, ils devisèrent avec le capitaine sur la justification de cette fameuse taxe. Quatrius déclara qu’il était hors de question que la taxe reste dans le giron de l’aubergiste quand il aurait récupéré son domaine, puisqu’il serait légitimement le propriétaire du village. Karim ne dit rien, mais était très inquiet de cette perspective qui chamboulait tous ses plans de rachat.

Il était bientôt midi quand ils revinrent à l’auberge. Karim mangea et parti s’allonger pour une petite sieste digestive. Un peu plus tard, des cris affolés provenant de la salle commune alertèrent Karim. Il descendit pour trouver un sacré remue-ménage. Alou lançait des directives au reste des gens se trouvant encore ici. Ils déplaçaient tous des meubles, calfeutraient des fenêtres, comme si un siège allait avoir lieu. Le Gadhar prévint Karim que justement, une bande de brigands allaient investir l’auberge pour une raison qu’ils ignoraient et qu’il fallait la défendre. Karim aida donc à pousser une grosse commode contre la porte d’entrée. Voyant qu’il avait du mal, il demanda de l’aide à un type assis qu’il n’avait encore jamais vu. Ce dernier se présenta comme étant Chamou, un voyageur de passage. Alou lui ordonna d’un ton peu amène de nous aider et Chamou prit la mouche. Ils en vinrent vite aux mains, mais se calmèrent après quelques coups échangés. Chamou sorti de l’auberge par une fenêtre qui venait d’être condamnée.

Une fois les travaux effectués, chacun se mit à son poste. La chasseresse sur le toit, d’où elle tirerait des flèches et le reste en bas, pour défendre le rez-de-chaussée. Karim monta à un étage intermédiaire pour voir ce qu’il pouvait faire. Les brigands ne tardèrent pas. Ils commencèrent à arroser l’archère mais elle ne s’en laissa pas compter et parvint à achever deux des leurs. Karim essaye de l’y aider en lançant de petits objets sur les assaillants pour les distraire.

Comme elle se faisait déborder par le nombre, le Batranoban changea de tactique et entreprit de pousser un meuble assez lourd vers la fenêtre pour l’y balancer sur ceux qui essaieraient de forcer l’entrée principale. Il appela à l’aide et Barnar arriva. Ils réussirent à faire basculer le meuble sur deux malandrins occupés à donner des coups de hache dans la porte d’entrée. N’ayant plus rien à faire à l’étage, les deux hommes descendirent pour trouver Pop’pop aux prises avec trois assaillants. Il leur tenait tête courageusement armé d’une poêle. Karim dégaina son cimeterre et couru l’assister pendant que le videur prêtait main forte au reste de la troupe, dans la salle principale.
Après à peine trois passes d’armes, un grand fracas retentit dans le dos de Karim. Les militaires étaient arrivés. Les assaillants rendirent rapidement les armes et tout le monde se retrouva dans la salle commune. Karim et ses compagnons furent tout de même interrogés pour être sûrs qu’il n’avait rien à voir avec les brigands. Deux d’entre eux furent d’ailleurs interrogés dans la grange voisine et leurs cris montaient sporadiquement jusqu’aux oreilles des occupants de l’auberge, les rendant un peu nerveux.

Après l’interrogatoire un soldat apporta à son capitaine un carnet trouvé sur le corps d’un Dérigion mort égorgé dans la cuisine – peut être le fameux Guile. Le capitaine prit le carnet mais l’ignora pour le moment, puisqu’il voulait s’entretenir maintenant avec Barnar et Mondin. Quand ils ressortirent, le carnet comportait un marque-page et le capitaine regarda gravement Karim et ses compagnons.

Il leur annonça qu’ils étaient soupçonnés de complicité avec les brigands et que selon les lois en vigueur ils étaient condamnés à l’exclavage. Plusieurs soldats les encadrèrent immédiatement et les emmenèrent à l’extérieur où ils seraient bientôt vendus à une caravane d’esclave passant dans les environs. Ils protestèrent vigoureusement mais le jugement était tombé.
Erida
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Messagepar Erida » 21 Sep 2012, 16:27

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