Nos amis les bêtes

[Suruichibi]

Voila si vous vous sentez l'âme à discuter de nos charmants compagnons les zanimaux c'est ici.

Ce qui m'intéresse c'est comment vous voyez la faune de Tanaephis ?
Très proche de la notre avec quelques écarts fantastique (que ce soit les monstres, les shagars ou même juste les Deinonychus) ? Vraiment fantastique ?
Est ce que dans votre vision du monde les bêbêtes - peu importe sou quelles formes - sont très présentes ou non ? Je sous entends par la est-il fréquent de se faire bouffer son petit Porteur préféré par une horde de loups sauvages ou autres joyeuseté ? Plus simplement est ce que vous voyez Tanaephis comme très sauvage, hormis les quelques grandes villes, ou plutot comme un coin qui commence à s'urbaniser gentiment ?

Et pour couronner le tout l'interrogation qui m'a poussé à poser ce genre de question. Comment voyez vous les Shagars ?
A la lecture de diverses sources j'ai l'impression qu'ils sont très présent chez les Piopio. Comment voyez vous ca ? J'ai du mal à m'imaginer que chaque village possède la moitié de son cheptel "equestre" composé de truc énorme et carnivore mais pourquoi pas.
Et comment ca se passe pour aller en ville ? Bon pour les Piorads ok ! ils doivent avoir des genres d'écuries spécifiques pour ces petites bêtes. Mais qu'en est il des autres nations ? Par ce que c'est pas le genre de bestiole qu'on peut garer en double file au milieu de la chaussée en attendant d'avoir fini sa mousse au troquet du coin. Du coup sont-ils ne serait ce que tolérés ? Sous quelles conditions ? Qui s'en occupent ?
Désolé pour mes interrogations post-jour de l'an mais pour moi c’est un peu comme si un gus débarqué avec son tank en ville. Ok pour le trajet c'est un super plan, peu de chance d'être emmerdé. Mais après ? Il en fait quoi de son engin ?

[Ragabash]

Pour commencer, je vois Tanaephis comme un monde sauvage, très peu urbanisé, où il y a de vastes territoires où l'homme n'a jamais mit les pieds... depuis longtemps.
Les bêtes, proies ou prédateurs, sont donc présentes comme elles le seraient dans un territoire inconquit par l'homme. En gros, assez proche de notre monde il y a quelques milliers d'années.

Pour les chagars, on ne les trouve qu'au nord, à l'intérieur des terres piorades. Et qu'on soit bien clair : il n'y a que les piorads qui puissent chevaucher ces carnassiers. C'est comme ça !
De plus, on n'élève pas les chagars dans des enclos, ils sont gardés dans de vastes plaines, tel un cowboy qui surveille son bétail (avec néanmoins la distance de sécurité qui découle du fait que ce ne sont pas des ruminants, mais des carnassiers).
Comment ça se passe pour aller en ville avec un chagar ? Ben comme tu dis : c'est comme débarquer avec un tank. Mais bon, on connait la finesse des piorads... En général, pour éviter de mettre le bazar, le piorad mettra son chagar dans une écurie préalablement vidée de tout animal d'une autre espèce, ou s'assurera que le chagar ait suffisamment mangé en attendant son retour. Mais les accidents, ça arrive...

[CCCP]

J'aime pas les monstres errants, je trouve que ça n'ajoute rien à l'intrigue.

Donc oui Tanaephis est sauvage, mais les hommes se sont arrangés pour éliminer les bêtes dangereuses.
Donc à coté des villages, ou près des routes très fréquenté, il n'y a pas ou peu de danger.

Dans la nature plus reculée, c'est autre chose.


Le Chagar en ville c'est simple : box individuel obligatoire.
Et chez les piorads le chagar n'est pas la norme. C'est un animal utile uniquement pour la guerre et pas pour les labours ou le commerce. On peut difficilement déléguer son entretien : la majorité des palefreniers refusent de le bouchonner, et un vétérinaire ne vas jamais l'examiner à moins de 2 mètres et pour le faire se reproduire c'est une autre paire de manches.
Un chagar c'est cher, ce n'est pas une ruine, mais c'est très souvent du luxe.

[enameril]

Dans ma Tanaephis, les bêtes dangereuses des zones "civilisées" sont assez rares, mais elles sont présentes. Elles font partie du bruit de fond qui donne un ambiance barbare à ce jeu, de la même façon que le commerce du sexe et les armes qui sortent de leur fourreau à la moindre provocation.

Dans les secteurs plus sauvages, qui sont forts nombreux, les bêtes sont une réelle menace pour les petits groupes isolés. Mais sur ce continent, tout le monde a été obligé de développer des facultés de survie en milieu hostile, aussi bien les animaux que les humains. Donc au final, cela s'équilibre. Les humains se planquent derrière des palissades ou des groupes de gardes armés, les animaux évitent de s'attaquer aux forts et s'acharnent sur les faibles ou les imprudents.

Les loups de Tanaephis sont plus gros, plus forts que nos loups. tout comme les troupeaux errants de Diatryma (désormais plutôt nommé Gastornis) ou de Deinonychus. Et oui, pour moi, ces menaces font partie du bruit de fond et j'aime bien les rappeler de temps en temps aux souvenirs de mes joueurs... Tout comme la rencontre sur un chemin d'un Ours mal léché, ou d'un mammouth énervé, etc.

Et ce ne sont pas les plus dangereuses créatures du monde. Les prédateurs réellement dangereux existent et un groupe de Loups de Delinelles est capable d'exterminer une caravane ou un groupe de voyageurs mal préparés (4/8 de valeur, c'est équivalent d'un gros guerrier piorad oeil de braise... et si on ajoute des extra à 15 et un travail en groupe, ça ne peut que faire mal.). Et il y a encore plus dangereux.
Ceux là, pour moi, il faut plutôt les utiliser de façon très prudente et très rare. Et si possible bien les intégrer au scénario. Un Ty-Rex ou un lézard des glaces croisé par hasard n'a que peu d'intérêt, par contre, cela peut donner lieu à des belles expéditions de chasse, loin des magouilles politiques

Bref, pour moi, les prédateurs animaux sont souvent aussi craints que les prédateurs humains. Tanaephis est un monde barbare, sauvage et dangereux. Et autant la plupart des Porteurs sont bien armés pour y faire face, autant ce n'est pas le cas de la plupart des humains, qui doivent se méfier de tout déplacement hors des chemins battus et non protégés. Et ça donne un petit plus à ce monde.

[enameril]

[francois_6po]

Juste vite fait en passant, je précise un truc :
Dans mon esprit les chagars sont omnivore au sens le plus large du terme. Je crois même l'avoir précisé dans le bouquin.
Un chagar qui a faim est capable de brouter un arbre... tout un arbre

[Suruichibi]

OUi Francois tu l'as bien souligné dans le bouquin. Ils sont bien présentés comme omnivore à tendance steackosaure
Mais j'aimerais pas être le gus qui doit chevaucher son chagar sous régime salade depuis trop longtemps, c'est un coup à mal finir ça.

Sinon la solution du box spécial semble avoir la faveur populaire alors.
J'avoue que je me suis posé la question dans le cadre du scénar de Pont aux Lièvres. J'ai assez fortement souligné le côté temporairement blindée de l'auberge à moitié en ruine, unique étape pour dormir aux chauds sur la route avec le temps qu'il faisait. Je ne voyais pas trop l'aubergiste accueillir avec joie la monture du piopio de mon joueur. Il a été décrété que le chagar dormirais dans un des bâtiments des ruines et devrait rester solidement attaché. C'était assez amusant de voir le gros balourd piégé du lapin pour nourrir son animal, puis négocier les prises de la chasseresse. Mais je me suis du coup demander comment je gèrerais les choses une fois dans une vrai ville sans "stockage" pour son bestiau.
Vos réponses me font entrevoir la solution d'étapes spécialisées pour les villes ou les Pioraids ne sont pas rares (bref toute zone de combats fréquents), de locations d'étable complètes sinon. Ca augmente considérablement le coût des trajets dès qu'on est en pays civilisé. Ca me plait bien de donner une contrepartie au fait d'avoir les fesses sur un tank à pattes

Pour le côté sauvage je ne sais pas trop encore qu'en penser.
J'aurais tendance à considérer les zones civilisées, proches des quelques grosses villes, relativement sûre. En revanche avoir des sales bêtes en territoire Alwegs me bote bien. Le côté Rahan peut être amusant à faire jouer et en effet les chasses peuvent offrir des alternatives aux scénarios plus conventionnels, voir être de bonnes amorces pour faire des rencontres intéressantes suivant les Armes jouées.